Les encastrements cylindriques, conçus par le Dr Édouard Séguin et repris par le Dr Maria Montessori, se composent de quatre séries d’encastrements cylindriques en bois. Chaque série se compose de dix cavités et de dix cylindres. Dans la première série, les cylindres ne varient qu’en diamètre, la hauteur reste constante. Les deux séries suivantes varient à la fois en diamètre et en hauteur. Enfin, la dernière série, la plus difficile à réaliser pour l’enfant, ne varie qu’en hauteur.

Il est également possible de se procurer ces mêmes encastrements avec, pour chaque série, cinq cavités et cinq cylindres. Cette version, moins onéreuse et plus compacte est plus simple à réaliser pour les plus jeunes.

L’objectif de ce matériel est de permettre à l’enfant d’affiner sa discrimination visuelle. Il est donc intéressant de le proposer aux jeunes enfants qui sont en pleine période sensible du développement sensoriel. Ce développement qui est fulgurant au cours de la première année de vie, se poursuit par une phase de raffinement qui se déroule entre 1 et 4 ans. C’est au cours de cette période qu’il est intéressant de proposer ce matériel.

Il est également à noter que l’utilisation des trois doigts (pouce, index et majeur) pour réaliser une pince afin de saisir le bouton de préhension du cylindre est une excellente préparation à la tenue du crayon et donc à l’écriture.

Ce matériel s’utilise simplement en plaçant les bons cylindres dans les bonnes cavités afin qu’ils s’y insèrent parfaitement. Vous pourrez proposer dans un premier temps la première série, puis la deuxième et troisième avant de présenter la quatrième qui est plus complexe à réaliser.

La conception de ce matériel propose à l’enfant un contrôle de l’erreur mécanique. En effet, si un cylindre est placé dans la mauvaise cavité, soit il ne rentre pas, soit il “flotte” dans la cavité ce qui permet à l’enfant de se rendre compte de son erreur sans l’intervention d’un adulte. Dans la quatrième série qui varie seulement en hauteur, en cas d’erreur, le cylindre sera soit trop haut soit trop bas. Cela demandera donc à l’enfant d’avoir un niveau supérieur de discrimination visuelle pour se rendre compte d’une erreur potentielle.

Pour prolonger et complexifier l’activité, il est ensuite possible de proposer à l’enfant d’utiliser deux encastrements simultanément, puis trois, puis quatre. L’enfant pourra alors former un carré avec les encastrements au sein duquel il placera les cylindres pour les replacer ensuite dans les bonnes cavités.

Il est donc, à mon sens, important que les quatre séries soient de la même couleur. En effet, les encastrements utilisant des couleurs différentes pour chaque série ne permettront pas de pouvoir réaliser ce prolongement intéressant de l’activité.

Enfin, il est important de se rappeler que l’ordre de présentation des encastrements cylindriques et la progression donnée dans cette article ne sont que des repères pour l’adulte. Le plus important est d’observer votre enfant et de lui proposer ce qui semble le plus adapté pour lui.

En espérant que cet article vous a permis d’y voir plus clair sur ce sujet.

À bientôt sur le blog!